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correspondant de presse photos et videos

Articles de presse écrits par Rémy Peignard, photos diverses de paysages de Bretagne et d'ailleurs, vidéos, sélection d'articles parus dans des journaux et magazines. Revue de presse.remy.peignard@orange.fr

Le chardonnay prospère sur les coteaux bretons


À l'entrée de Quimper, au-dessus d'une quatre-voies, 858 pieds de vigne ont été plantés par les apprentis vignerons. : Ouest-France

La Bretagne compte une bonne centaine de viticulteurs. Ils n'ont pas l'ambition d'égaler les grands crus, mais travaillent avec passion. C'est le cas des amis du Coteau du Braden, à Quimper.

Reportage

La quatrième Journée des vins bretons se tient, ce samedi, au Mont-Dol, en Ille-et-Vilaine. La vigne y avait disparu depuis le Moyen-Âge, comme ailleurs en Bretagne. Depuis 2002, elle retrouve ses marques, grâce à des passionnés.

Cette journée réunira une centaine de viticulteurs venus de Morlaix, Loudéac, Le Folgoët, Lannion, Jugon-les-Lacs et... Quimper, où une bande de copains attend avec impatience de fêter la première vendange.

Surréaliste. À l'entrée de Quimper, au-dessus d'une quatre-voies, de superbes rangs de vignes, exposés sud-ouest, s'étagent sur le coteau du Braden. Les apprentis vignerons, tous du quartier, pour la plupart retraités, veillent jalousement sur leur délaissé de rocade de 22 ares et 45 centiares.

Leurs 858 pieds, plantés sur 42 rangs depuis 2006, ont aujourd'hui fière allure.

1 000 à 1 500 bouteilles

La vigne est élevée en lyre (des supports en forme de « V »), pour bénéficier d'un ensoleillement maximal. Une nécessité liée au climat quimpérois, « qu'on qualifiera de très océanique... », sourit Pierre Collorec, ancien facteur et président de l'association des Amis de la vigne. Première vendange à l'automne prochain, pour un blanc sec qui sera dégusté en avril ou mai 2010.

Au culot, Pierre Collorec ne cesse d'appeler les meilleurs spécialistes. Quimper étant à la même latitude que Colmar et Orléans, « il nous fallait des cépages bourguignons ». Chardonnay, pinot gris « et un peu de pinot noir, pour voir... », ajoute, gourmand, Hubert Loison, un ancien enseignant.

Du pinot noir, comme le Romanée-Conti ? Du chardonnay, comme le Montrachet ? « Oui ! » Les yeux de Michel Laurent, ancien cuisinier, en pétillent. « Mais ne rêvons pas... on n'a pas le terrain calcaire... » Pourtant, ils ont réussi à remonter l'acidité de leur sol de 5,6 à 6,5. L'alignement, la taille, tout ça ne s'improvise pas... « Jean-Claude, ancien viticulteur à Brissac, retraité dans le coin, est venu tout nous apprendre. »

Et l'argent ? « Jusqu'à présent, on a investi 10 000 », évalue Michel Guérin, le trésorier, ex-cadre dans l'électronique. Un tiers de cotisations, un autre de bons de soutien à 10 €, « des bons qui donneront droit à boire le premier jus ». En attendant les subventions, il manque toujours des sous, « alors, dimanche, on vendra des fagots de sarments de vignes, excellents pour le barbecue ! »

Le chai va suivre : « On va retaper un bâtiment de l'ancienne ferme du Braden », qui abritera la première récolte. Sans doute de 1 000 à 1 500 bouteilles. Elles ne seront pas commercialisées, bien sûr. Car leur seul objectif, c'est « la convivialité ».

Christophe VIOLETTE.



Association du Renouveau des Vins Bretons : vigneronsbretons@hotmail.fr. Amis de la vigne du Braden : guerin.legall@free.fr
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